- blêmissant
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• 1858; de blêmir♦ Littér. Qui blêmit. « Alors les étoiles s'allument au-dessus de la campagne blêmissante » (Fromentin).⇒BLÊMISSANT, ANTE, part. prés. et adj.I.— Part. prés. de blêmir.II.— Adjectif— Qui est blême :• 1. Que je l'aimais et la redoutais à la fois, cette reine pétrifiée, (...) des abeilles d'hiver, cette vierge auguste des blêmissantes visions du pôle!J. LORRAIN, Sensations et souvenirs, 1895, p. 237.♦ P. métaph. :• 2. ... si c'est une chose effroyable que le désespoir, qu'est-ce donc dans la vieillesse, quand les années se précipitent de plus en plus blêmissantes, à cette heure crépusculaire où l'on commence à voir les étoiles de la tombe!HUGO, Les Misérables, t. 2, 1862, p. 391.— D'une blancheur sans éclat. Synon. blafard, livide :• 3. « Ce qui manque, c'est la lumière et, avec la lumière, la vie; tout est éteint, pâle, blémissant; l'hiver semble avoir prié l'été de lui garder le givre jusqu'à son prochain retour. »CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 4, 1848, p. 709.Prononc. :[
], fém. [-
] ou [
-]. Cf. blêmir.
STAT. — Fréq. abs. littér. :16.blêmissant, ante [blemisɑ̃, ɑ̃t] adj.ÉTYM. P. prés. de blêmir.❖♦ Littér. Qui est en train de blêmir, de devenir blême.♦ (Visages, personnes). || Teint, visage blêmissant.♦ (Choses) :1 Alors les étoiles s'allument au-dessus de la campagne blêmissante.E. Fromentin, Une année dans le Sahel, p. 65.2 Quand l'aube parut blêmissante au ciel, ils étaient encore là tous deux; mais le sergent les chassa de peur d'être puni à cause de son bon vouloir.Charles de Coster, la Légende d'Ulenspiegel, in Littératures de langue franç. hors de France, p. 213.
Encyclopédie Universelle. 2012.